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Description du projet

L’accélération de l’érosion liée aux activités humaines dégrade les sols et augmente les exports de sédiments et de carbone (C) vers les milieux aquatiques, pouvant ainsi impacter l’état et la qualité des plans d’eau (lacs et réservoirs). Le cas spécifique des barrages illustre les impacts directs de l’érosion, comme l’indique les vitesses élevées d’accumulation sédimentaires qui peuvent avoir des conséquences sur le comblement, le fonctionnement et l’entretien des retenues. La modification dans les apports en carbone organique peut en outre modifier la qualité de l’eau ainsi que les cycles biogéochimiques, dont la séquestration de carbone. Afin de mieux quantifier l’érosion et les exports de C autour des plans d’eau, des modèles (statistiques ou mécanistes) ont été développés ces dernières années, mais ces approches sont encore peu utilisées sur des périodes longues de l’ordre de plusieurs décennies à centaines d’années, limitant par conséquent la prise de recul pour repositionner les changements en cours et appréhender le devenir des flux via les scenarios futures. Dans ce projet, nous proposons d’adapter pour les plans d’eau un modèle existant d’érosion et d’export de carbone en recourant à des données de flux sédimentaires et de carbone issues du réseau de barrages EDF. Le modèle sera testé sur un ensemble de retenues et appliqué ensuite sur les plans d’eaux en France. Les exports sédimentaires et de C seront comparés entre retenues naturelles et artificielles, des scenarios d’évolution des usages des sols seront testés pour les prochaines décennies. 

Unité d’accueil :

Le Centre INRAE ​​CARRTEL (URL), Technolac, Bourget du lac, France, est un institut limnologique de premier plan avec une communauté large et diversifiée de chercheurs, d'étudiants et de personnel de soutien. CARRTEL dispose de deux implantations : le campus Technolac près du lac du Bourget (URL), et une station limnologique près du lac Léman. Au niveau institutionnel, divers groupes techniques internes soutiendront le projet. Le candidat retenu sera pleinement intégré à l'institut et bénéficiera d'une pleine participation à diverses interactions facilitées par un programmes ANR, un postdoc et un ingénieur d’étude sur le même sujet actuellement, des séminaires, des groupes de discussion et des réunions de laboratoire, ainsi que des discours interdisciplinaires mensuels donnés par des chercheurs de la discipline.

Compétences requises

• Connaissances sur les cycles biogéochimiques et processus de surface.

• Compétences en programmation dans les langages de programmation scientifiques typiques (par exemple, Python, R, etc.). 

• La maîtrise de la langue anglaise est souhaitée, ainsi que de bonnes compétences en communication, tant à l'oral qu'à l'écrit.

Conditions

Financement : Agence Nationale de la Recherche (ANR)

Durée : Contrat de travail à temps plein de 6 mois 

Date limite de candidature : 01 janvier 2023 

Début de contrat : janvier/février 2023

Encadrement :

Jean-Philippe JENNY (INRAE) – jean-philippe.jenny@inrae.fr

Vincent Chanudet (EDF CIH) – vincent.chanudet@edf.fr

Georges Marie SAULNIER (CNRS) – georges-marie.saulnier@univ-smb.fr

Théo MAZURE (INRAE) – theo.mazure@inrae.fr

Renseignements

Pour plus d'informations sur ce projet, veuillez contacter Jean-Philippe JENNY 

jean-philippe.jenny@inrae.fr