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Résumé :

Les espèces exotiques peuvent constituer une menace écologique importante pour les écosystèmes naturels (Alp et al. 2016) et in fine compromettre le maintien de leurs usages pour les sociétés humaines (Walsh et al. 2016). Le silure glane (Silurus glanis) est le plus grand poisson d'eau douce en Europe pouvant atteindre plus de 2 m de longueur. Au cours du 20ème siècle, cette espèce a connu une forte expansion de son aire de répartition et depuis plusieurs décennies, son abondance a fortement augmenté dans les cours d'eau français (Valadou 2007, Cucherousset et al. 2017). Récemment, le silure a fait son apparition dans le lac du Bourget et le Léman. Le développement de ce grand prédateur a fait naître de nombreuses interrogations et inquiétudes parmi les différents usagers de ces grands lacs vis-à-vis des possibles conséquences écologiques. La présence du silure dans les grands lacs alpins étant nouvelle, aucune donnée scientifique n'est actuellement disponible afin d'évaluer les conséquences écologiques d'une telle colonisation. Une étude récente suggère que ses effets dépendent du type d'écosystèmes colonisé (Guillerault et al. 2015) et l'état des connaissances actuelles ne permet pas de statuer sur l'impact de cette espèce dans les grands lacs alpins. C'est dans ce contexte que le sujet de thèse SILAC propose d'évaluer pour la première fois l'impact du silure sur les peuplements de poissons des grands lacs alpins, en particulier les espèces exploitées par la pêche professionnelle à travers trois volets complémentaires.

mots clés : Espèces exotiques, Modélisation, ADN environnemental, Gestion, ichtiologie

Démarrage de la thèse : 15 novembre 2018